Prévalence des accidents d'exposition au sang et facteurs associés chez les professionnels de santé à l'hôpital de zone de Menontin, Bénin

Introduction: Les accidents d'exposition au sang (AES) constituent une réelle préoccupation pour les professionnels de santé à cause de la gravité des affections qu'ils engendrent. La présente étude a été menée pour évaluer la fréquence des accidents d'exposition au sang (AES) au sein du personnel de l'hôpital de zone de Mènontin et les facteurs qui lui sont associés. Méthode d'étude : Enquête descriptive transversale et analytique incluant 90 agents de santé. Le recueil des données a été fait sur la base d'un questionnaire anonyme et de deux grilles d'observation. Le questionnaire a été remis à chaque agent de santé volontaire après explication des objectifs de l'étude. Une visite de tous les services a été réalisée pour compléter les grilles d'observation. Résultats : L'âge moyen de notre échantillonnage est de 37 ans ± 10. Les femmes ont représentées dans 70% de notre échantillonnage et le sexe ratio est de 0,42.Les infirmiers (32,2%), les techniciens de laboratoire (25,56%) et les aidessoignants (16,7%) étaient les classes professionnelles plus représentées. La fréquence des AES chez les professionnels de santé à l'hôpital de zone de Mènontin est de 40%. Les types d'AES les plus fréquents sont les piqures (44,4%), les projections sur muqueuse (25%) et les coupures (16,7%).le sang a été impliqué dans 86,11% des cas. Les mécanismes de survenue des AES répertoriés étaient essentiellement le recapuchonnage (66,7%) et l'élimination de déchets (25%). L'absence de formation sur les AES et de port de gants influence significativement la survenue des AES. Les AES n'ont pas été déclarés dans 66,7% des cas. Les mesures de prévention et de prise en charge des AES sont inexistantes au sein de l'hôpital de zone de Mènontin. Conclusion : Des séances de sensibilisation du personnel sur les risques liés aux AES s'imposent en vue de leur prévention

Allergies respiratoires professionnelles liées à l'exposition à la poussière de farine de blé: cas de 05 boulangeries de la ville de Porto-novo

Objectif : Prévenir les allergies respiratoires professionnelles chez les travailleurs exposés à la poussière de farine de blé dans les boulangeries de la ville de Porto-Novo. Méthode : Il s'est agi d'une étude transversale descriptive conduite d'Octobre à Décembre 2014 dans 5 boulangeries de la ville de Porto-Novo. A travers un échantillonnage à deux degrés, nous avons sélectionné d'une part de façon aléatoire 5 boulangeries des 32 de la ville et d'autre part de façon exhaustive recruter 51 travailleurs des 5 boulangeries. Il a été procédé à un examen physique (auscultation pulmonaire et examen oto-rhinolaryngologique) systématique de tous les travailleurs interviewés. Analyse des données : Les données ont été enregistrées et analysées avec le logiciel EPI info version 3.5.3. Les résultats obtenus ont été compilés dans des tableaux de fréquence simple. Résultats : La grande majorité des travailleurs sont de sexe masculin (90,2%). La plupart des travailleurs ont un âge compris dans la tranche de 31 et 50 ans (47,1%) et une ancienneté comprise entre 1 à 9 ans (47,2%). Les travailleurs sont concentrés au niveau des postes de : façonnage (68,7%), pétrissage (49,1%) et enfournage (39,2%). Les procédés et pratiques générateurs d'importantes poussières selon les travailleurs sont : le fleurage (88%), la vidange des sacs à farine dans le pétrin (80%), l'usage du balai pour le nettoyage (41,2%) et le pétrissage (19,6).. Les symptômes respiratoires dont se plaignent souvent les travailleurs sont : éternuement (82,4%), rhume/écoulement nasal (58,8%), toux (37%) et bronchorrhée (27,5%). Ces symptômes apparaissent chez les travailleurs le plus souvent après un délai d'exposition compris entre 1 et 9 ans et plus de la moitié des cas (57,1%) dans la tranche d'âge de 31-50ans. 2/3 des cas d'asthme sont survenus chez les travailleurs dans cette fourchette d'âge. Conclusion : La farine est désormais reconnue comme étant le premier allergène professionnel. Il s'avère important d'adopter une démarche de prévention adéquate du risque qu'elle constitue afin de garantir la santé et la sécurité aux travailleurs

Using Aedes aegypti larvae to Assess Pesticide Contamination of Soil, Groundwater and Vegetables.

In Benin, the use of synthetic pesticides in vegetable production poses a risk to the environment and human health. Vegetables, water and soil quality assessment is very important for monitoring and mitigation of these risks. The evaluation of pesticide contamination of vegetables and agricultural environment is often made using expensive methods. It is crucial for research in so-called developing countries to develop less expensive tools for pesticide risks assessment and monitoring. The aim of this study was to assess the potential of using Aedes aegypti larvae as a bio-indicator to measure the pesticide contamination of soil, groundwater and vegetables. Vegetables just before harvest, groundwater and soils samples from three production sites and vegetables samples from markets were collected from March to August 2011. Ethanol extracts of these samples were tested on first stage larvae of Aedes aegypti. The method made it possible to detect residues of chlorpyrifos-ethyl and deltamethrin in cabbage until 4 and 8 days respectively after treatment with the recommended doses for crop protection. It proved inappropriate to measure pesticides residues in market-gardening soils, since these soils contain some amounts of nitrite, nitrate and phosphate, coming from the decomposition of fertilizers which are poisonous for the first stage larvae of Aedes aegypti. Overall, the results revealed the presence of small amounts of pesticides residues in 12.5% of the vegetables collected from markets. Pesticides residues were also detected in 30.0% of vegetables collected just before harvest. Residues of pesticide were not detected in groundwater samples collected from vegetable growing areas. First stage larvae of Aedes aegypti could be used as a bio-indicator to characterize and monitor risk of pesticide contamination of vegetables in southern Benin. It could also be used for a monitoring program before running a more thorough chemical analysis to identify and quantify the pesticide molecules present in samples.